Podcast #021 : Créer et optimiser vos landing pages avec Côme Courteault


Côme Courteault


Lorsque l’on a une présence en ligne il est important de toujours garder en tête l’idée suivante :

Une page = un objectif

Cet objectif peut-être propre à certaines de vos pages, d’autres seront parfois communs à l’ensemble de votre site.

Ces objectifs peuvent être variés, on peut citer par exemple :

  • Obtenir une adresse email
  • Faire télécharger une application
  • Vendre un produit
  • Cliquer sur une publicité
  • Remplir une demande de devis

Cette recommandation est à suivre d’une façon globale sur vos sites, mais si vous souhaitez commencer à la mettre en œuvre alors vous devriez vous concentrer sur les pages les plus populaires de votre site.

Pour identifier ces pages, vous pouvez vous rendre dans votre outil d’Analytics et obtenir l’information en quelques clics.

Lorsque l’on souhaite valider l’existence d’un marché ou l’intérêt de nos lecteurs pour un sujet en particulier alors il est intéressant d’orienter une population donnée vers une landing page.

Il s’agit d’une page qui, si elle est bien faite, répond parfaitement à cette philosophie « d’une page = un objectif ».

Sur celle-ci votre visiteur n’aura alors que deux options, effectuer l’action attendue ou partir.

Pas de distractions, pas de menu pour « s’échapper », mais une proposition de valeur claire, facile à comprendre et un appel à l’action efficace qui doit convertir un maximum.

Vous pouvez utiliser ce type de page dans tous les cas de figure que vous soyez une startup ou blogueur, que vous vendiez du service ou des produits physiques, que vous ayez du trafic naturel ou payant.

Dans ce nouvel épisode de Parlons Web, je reçois Côme Courteault, growth hacker au sein de The Family, avec qui nous parlons en détail de ces landing pages.

Côme partage avec nous son expérience et nous donne de nombreuses bonnes pratiques que vous pourrez rapidement mettre en place.

J’espère que vous tirerez pleinement profit de ce podcast et que vous prendrez le temps de revoir certaines de vos pages pour les optimiser au mieux.

Au sommaire de ce vingt-et-unième épisode de Parlons Web

 

 

Dans cet épisode vous allez découvrir

  • Le parcours de Côme avant d’arriver chez The Family
  • Qu’est-ce-que le growth hacking ?
  • Qu’elle est la différence entre une landing page et une page d’accueil ?
  • Pourquoi devriez-vous faire en sorte que votre landing page soit totalement autonome ?
  • Comment envoyer du trafic sur vos landing page ?
  • Les bonnes pratiques pour que votre landing page soit efficace
  • Pourquoi devez-vous lister les bénéfices de votre offre et non pas les caractéristiques ?
  • Pourquoi devez-vous écrire un scénario pour chacune de vos publicités, landing page et emails ?
  • Les caractéristiques d’un appel à l’action qui donne envie
  • L’importance du ton et des valeurs pour l’ensemble de votre site ou de votre startup
  • Des exemples de landing page dont vous pourriez vous inspirer
  • Des pistes pour optimiser vos landing pages
  • Pourquoi est-il essentiel d’échanger avec vos (futurs) utilisateurs ?
  • Et beaucoup d’autres choses …

Outils et liens cités dans cet épisode

Livres cités dans cet épisode

J’ai besoin de votre avis

Cela fait maintenant 2 mois que je publie chaque semaine un épisode du podcast.

Vous êtes de plus en plus nombreux à écouter celui-ci et à me faire des retours qui sont la plupart du temps très positifs.

Cela me motive chaque fois un peu plus pour continuer sur cette lancée et garder le rythme de publication d’un épisode par semaine.

Cependant je me pose la question suivante :

Que pensez-vous de ce rythme d’un épisode par semaine ?

Peut-être que c’est trop, vous aimeriez écouter tous les épisodes, mais vous n’avez pas assez de temps pour le faire.

Ou, au contraire, peut-être que ce n’est pas assez et que vous en voudriez plus. Si c’est le cas, quel rythme serait « parfait » pour vous ?

J’aimerais avoir votre retour concernant ce point afin d’identifier une tendance et voir ensuite comment je peux m’adapter à celle-ci.

Je vous invite donc à laisser un petit mot dans les commentaires ci-dessous ou, si vous êtes timides :) , à m’envoyer un message par email.

Dans tous les cas je lirais vos retours avec attention donc je compte sur vous !






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   Retranscription écrite du podcast


Les commentaires c'est cool ! (Je m’exprime)


Merci Xavier et Côme pour cette interview.

J'ai appris pas mal de choses sur les landing pages.

J'apprécie aussi beaucoup les liens qui sont donnés car cela permet de découvrir de nouveaux outils/services.

Pour ma part, un podcast / semaine, c'est top. Ni trop peu, ni trop rapide.

Cela me laisse le temps de l'écouter le jour qu'il me plait.

Je trouve que c'est une bonne idée de faire des podcasts sur des sujets précis comme la landing Pages ou le marketing par email.

Surtout n'arrête pas Xavier, je suis fan !

Geoffroy @ Renover TV le 15/10/2015


Pour répondre à ta question, je trouve qu'une fois par semaine c'est parfait max tous les 15 jours (celui-ci était vraiment sympa à suivre).

Thomas le 15/10/2015


@Geoffroy @Thomas

Merci à tous les deux pour votre réponse :)

Xavier le 15/10/2015


D'accord avec les commentaires précédents, 1 par semaine suffit. Merci pour l'interview.

Benjamin le 15/10/2015


Hello Xavier;

J’écoute tes podcasts depuis plusieurs mois et je suis tout simplement Fan. Je voulais mettre un avis sur i-tunes mais c'est trop galère.

Pour moi ton podcast est le plus passionnant du moment (et j'en écoute des tonnes... surtout en anglais).

Parfois le sujet ne m’intéresse pas du tout mais il suffit que j’écoute le début pour être à chaque fois happé par le contenu.

Ceci m'a permis d'apprendre à chaque fois quelque chose ou de découvrir quelqu'un. 1 fois par semaine c'est top. Continue.

Mario le 16/10/2015


Bonjour,

J'ai écouté le podcast (un par semaine, c'est parfait et téléchargeable en mp3) par contre j'ai entendu qu'on pouvait faire une landing page et faire de la pub dessus hors Adwords refuse les publicités sur ce genre de page, un truc m'a échappé ?

Amicalement,
Patrick

Patrick le 16/10/2015


J'ai bien fait d'écouter le podcast... Je vais essayer de gérer chacune des pages de mon site de location saisonnière un peu comme une landing page, finalement, l'idée est transposable, non ?

Amandine le 16/10/2015


@Benjamin

OK, ça semble la majorité des avis :)

@Mario

Wow merci, sur iTunes c'est top mais ici c'est aussi très bien surtout pour un tel commentaire ! :)

@Patrick

Je pense que tu as en tête la landing page pour, par exemple, vendre un produit d'information (ou un truc en affiliation par exemple) sauf que le "concept" de la landing page est potentiellement très large et je pense qu'il n'y a aucun soucis pour faire de l'Adwords vers une page de capture d'email ou d'attente avant l'ouverture d'un service ou de téléchargement d'une appli...

@Amandine

Hum... oui et non car si tu fais une landing page au sens "pur" du terme alors tu n'es pas censé avoir de menu, de moteur de recherche, ... ça ne va pas vraiment faciliter la vie de tes visiteurs ^^

Sauf si, comme le dis Côme dans le podcast, ta page est autonome pour que ton visiteur fasse tout ce dont il a besoin sur cette unique page mais bon sur tout un site... ça me parait compliqué.

Xavier le 16/10/2015


Bonjour Xavier !

Franchement bravo pour ton podcast. Il est super bien construit et captivant. La qualité à tout point de vue est top.
Je publie mon propre podcast depuis 1 an alors j'ai une petite idée de la difficulté.

Pour le rythme 1 par semaine c'est bien. Surtout qu'il faut les écouter plusieurs fois.

A bientôt !

David le 17/10/2015


@Patrick

pour faire de la pub adwords sur une landing page, c'est possible mais il faut respecter certains critères

Un des critères par exemple est d'avoir un menu (même s'il renvoie vers des parties internes à la landing page).

Il y en a d'autres mais je ne m'en souviens plus.

Si tu souhaites en savoir plus, j'ai suivi une formation qui était ici :

http://lp.socialmediapro.fr/academie/ (lien non affilié)

Geoffroy @ Renover TV le 17/10/2015


Salut.

Merci à nouveau pour ce podcast. Je vais aller faire un tour à Bastille, ça m'intéresse.

Alex le 04/11/2015


@Alex

Tu peux y aller les yeux fermés, quand tu vois le nombre de meetups organisés, tu en trouveras forcement un qui devrait te plaire.

Pour te faire une idée tu peux visionner les précédents sur leur chaîne YouTube !

Xavier le 04/11/2015



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Retranscription écrite du podcast


X : Bonjour Côme. Et merci de te joindre à moi pour ce nouvel épisode du podcast.

C : Salut Xavier ! Enchanté !

X : Alors, Côme, tu occupes actuellement le poste de growth hacker au sein de The Family. Mais avant d’aller plus loin, est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur toi ? Et peut-être partager avec nous les grandes lignes de ton parcours qui t’ont amené à occuper ce poste aujourd’hui ?

C : Oui, et bien écoute, moi, j’ai eu un parcours un petit peu spécial. J’ai fait une formation de marketing pendant mes études supérieures dans un IEP et à la suite de ça en fait, pendant mes études même, j’ai eu l’occasion de faire un stage à The Family et donc de découvrir un peu le monde d’entrepreneuriat. J’avais essayé de faire une startup avant que j’ai assez vite arrêté. Et donc quand Oussama m’a proposé de rejoindre The Family, j’ai accepté avec un grand plaisir. En parallèle de ça, j’ai toujours codé en fait. J’ai appris à coder depuis, disons, le lycée à peu près. Et donc j’avais un peu cette double compétence, je dirai. Et donc je suis arrivé à The Family relativement au début de l’aventure, ça devait être à peu près un an après la création. Et donc on était encore une petite équipe. J’ai commencé à... quelques startups. J’ai commencé à faire plusieurs travaux d’automatisation en fait pour The Family, pour l’organisation interne. Et puis un jour, on a eu un type qui s’appelle Julien Le Coupanec qui est venu en workshop qui nous a fait un super workshop sur le sujet aussi. Et donc, on a discuté un peu, on s’était dit que ce serait vraiment cool de monter une team dédiée au growth hacking. Ça fait longtemps qu’on en parlait à The Family et ça faisait longtemps qu’on abordait le sujet. Du coup, on s’est dit, ça serait assez opportun et donc voilà comment est-ce qu’on a monté une team de growth hacking à The Family. Avec Julien et moi, on vient de parcours assez différents, mais en gros on a toujours travaillé dans un univers assez entrepreneurial. On a toujours aimé expérimenter, on a toujours cherché à trouver de petits hacks sympas à faire et donc c’est comme ça qu’on a fini par monter cette team-là.

X : OK. On va peut-être juste préciser deux points pour les auditeurs pour qui ce ne sera pas forcément super clair. La première chose, c’est que j’ai déjà mentionné les différents programmes ou les vidéos proposés par The Family sur le blog, mais est-ce que tu pourrais, pareil dans les grandes lignes, présenter The Family ? Par exemple, comment est-ce que tu présentes The Family à une personne que tu rencontres la première fois ?

C : Oui, je suis désolé, bien sûr ! En fait, The Family, c’est une société dans l’investissement dans les startups et qui vient d’un constat qui est que l’écosystème en France est toxique. On n’arrive pas à créer de sociétés, de ces fameuses « licornes », comme on dit dans la vallée, des sociétés technologiques, ambitieuses qui peuvent valoir plusieurs milliards. Souvent en France, on crée des startups qui s’arrête au stade de, au mieux 50 millions quand elle ne meurt pas tout simplement quelques années après. Et donc, on en avait marre que les startups restent dans le bac à sable. The Family est venu de ce constat, c’est une société qui a été créée par 3 associés : Alice Zagury qui est la présidente, Oussama Ammar et Nicolas Colin qui viennent de parcours aussi très différents. Alice, elle a créé le Camping en France, l’accélérateur de startup, j’entends, et pas les tentes. Oussama, il a créé plusieurs startups, il a été business angel dans la Silicone Valley pendant plusieurs années puis Nicolas Colin, il est inspecteur des finances donc il a baigné dans le monde de Darcy pendant quelques années et il a notamment travaillé sur la fiscalité du numérique. Donc en fait, ces conversations entre ces trois personnes ont donné The Family. Et donc, The Family s’est créée comme une société d’investissement de long terme. On a deux business en fait principaux : l’un c’est ce qu’on appelle : Fellowship, c’est-à-dire qu’on prend 3 % d’une société en échange de quoi on lui apporte 3 choses. Un accès au capital, c’est-à-dire qu’on a derrière nous un syndicat d’investisseurs qui peuvent investir dans la société quand elles en ont besoin donc au moment où elles sont matures, au moment où lever des fonds fait sens pour elle. Des privilèges, ce qu’on appelle des « Unfair Advantage » ; c’est-à-dire des avantages qu’on a négociés avec des partenaires pour nos startups et de l’éducation. Et cette éducation, c’est à la fois du temps avec l’équipe de The Family et aussi tout le savoir qu’on filme et qu’on met en vidéo. Et en fait, cette éducation-là, elle est accessible bien sûr aux startups de The Family, elles ont un accès privilégié à cette éducation, mais on l’a ouverte. Et donc, c’est la deuxième grande composante de The Family, c’est Koudetat. Cette éducation-là, elle est accessible à n’importe qui sur le site Koudetat.co, donc Koudetat avec un K. Et donc ces formations-là elles visent en fait à diffuser une culture d’entrepreneuriat en France et en Europe et on essaye vraiment de mettre ça en place parce qu’il y a une grande différence entre la Silicone Valley et la France. C’est que dans la Silicone Valley, la boulangère sait ce qu’est une startup alors qu’en France, certains startuppeurs ne savent même pas ce que c’est qu’une startup. Et donc du coup, on essaye vraiment d’importer cette culture-là. On pense que la France a des avantages énormes pour créer des boîtes. On a des talents déjà, on a un cadre de vie qui est plutôt favorable, on n’est pas un pays pauvre, ce n’est pas la guerre civile, il n’y a pas de barrières spécifiques, mais il y a un vrai problème culturel et il y a un vrai problème d’ambition et donc on assume à The Family de vouloir créer des boîtes qui ont vocation à devenir des leaders mondiaux. On voit qu’il y a une tendance en France qui s’amorce. Il y a Criteo, il y a Blablacar et nous, on veut en faire émerger plein d’autres et beaucoup d’autres pour justement pouvoir créer une vraie scène entrepreneuriale en France et puis pas seulement parce qu’on s’étend aussi en Europe. On a ouvert à Barcelone il y a quelques jours et donc on va prendre d’autres marchés toxiques comme ça, on va essayer de les tourner en place favorable aux startups.

X : OK. Et bien, c’est une bonne présentation et je rajouterai juste peut-être, il y a 2 liens pour les auditeurs qui veulent en savoir plus donc il y a The Family.co, qui est le site internet de The Family. Et il y a aussi la chaîne YouTube : Startupfood sur laquelle vous publiez, comme tu disais tout à l’heure. Startupfood, il y a déjà énormément de choses à apprendre et à voir. Tout ça, c’est gratuit et ça peut vraiment permettre de se faire une première culture et après si vous êtes convaincu par ce qui est proposé sur la chaîne gratuite, et bien comme je suis client Koudetat, je ne peux que recommander les programmes Koudetat on demand aussi.

C : Merci ! Et pour les Parisiens, vous pouvez venir aux événements en physique aussi à The Family. On est à Bastille. Donc, pour ceux qui sont en région parisienne, n’hésitez pas à passer.

X : Exactement. Alors, un peu dans la même idée, toute à l’heure tu as évoqué le terme de growth hacking, et c’est pareil, ça ne va pas forcément parler à l’ensemble des auditeurs alors est-ce que tu peux nous dire en quoi consiste ton job ?

C : J’adore cette question parce que comme ça je vais pouvoir l’enregistrer une fois pour toutes et la donner à mes parents qui cherchent à comprendre. Le growth hacking, c’est un terme qui peut paraître un  peu barbare et littéralement c’est donc l’alliance de growth, de la croissance et hacking qui envoie à tout l’univers du piratage informatique. Si on veut le mettre simplement c’est du marketing. C’est une nouvelle forme de marketing. Le constat de base c’est qu’on a longtemps dit en gros sur internet « Faites un bon produit et les gens viendront » et ça, ce n’est plus vrai ! Ce n’est plus vrai pour mirettes de raisons, mais en fait la barre est très haute d’une part et puis d’autre part en fait, vous pouvez lancer le meilleur site web du monde si personne n’a l’adresse, personne ne va aller dessus. Et en fait le growth hacking, ça vient de l’idée de dire : l’économie numérique, par sa structure et par ses outils est structurée de manière différente de l’économie classique. Et avec les outils numériques, on peut avoir accès à tout un tas de possibilités qu’on n’avait pas avant dans le marketing traditionnel pour mener ses actions marketing. Donc, je dirai que le growth hacking, c’est la même chose, ça a le même but que le marketing : faire venir des clients et faire en sorte qu’ils achètent, ou qu’ils consomment en tout cas le plus régulièrement possible, mais les techniques sont différentes. Les techniques sont différentes pour deux raisons, d’une part parce que l’accès aux données est très différent. Le growth hacker est quelqu’un qui est fondamentalement obsédé par les données et je vais donner un exemple très simple. Lorsque vous faites une émission de radio, dans l’ancien temps je veux dire, mais même pas, parce que c’est toujours le cas aujourd’hui, pour faire les audiences de radio, il y a des institutions de sondage qui prennent une portion représentative de la population et puis qui appellent les types et qui leur dit : « Oui, alors, vous écoutez quelle radio ? » et la première radio que dit le type, elle a un point d’audience. Et en fait, ce que font les radios pour qu’on se souvienne d’elles, c’est qu’elles mettent des jingles, criards régulièrement tour que par exemple si vous écoutez France Inter le matin et bien vous disiez France Inter directement. Et quand on sait ça, on se dit, mais ce n’est pas possible, vous imaginez le taux d’erreur qu’il y a sur ce genre de mesure ! Et alors qu’avec les outils numériques, aujourd’hui, on n’a plus besoin de faire ce genre de truc invraisemblable. Xavier, si tu veux savoir les audiences de ton podcast et bien tu te logues sur ta page et puis tu as le nombre de clics qui ont été faits et bien, tu sais exactement combien de personnes ont lu ton podcast. Et donc ça, c’est une différence fondamentale qui est permise par ces outils numériques parce qu’on peut tracer tous les usages. Et puis, il y a une deuxième chose qui est peut-être plus culturelle, c’est que les startups ont été créées par des développeurs informatiques qui viennent de ce milieu du hacking. Le hacking si on voulait le définir, c’est trouver des solutions innovantes à un problème donné. C’est une connotation illégale, mais qui n’est pas forcée, on ne peut pas le réduire à ça. C’est, vraiment, faire quelque chose de manière créative, de manière inédite. Et donc, je dirai que c’est la deuxième grande différence, c’est-à-dire que ce n’est pas vraiment quelque chose de très académique parce qu’il n’y a pas de recette qu’on peut appliquer et dupliquer sur tout un tas de business. Il faut adapter à chaque fois et donc le growth hacker a une grande partie de créativité, inventivité et de trouver de nouvelles techniques pour arriver à ses buts.

X : OK. Et du coup tu mets tes compétences donc, au service de The Family, mais uniquement ? Ou est-ce que tu aides aussi les startups qui sont chez vous ?

C : Dans le cadre de The Family, en fait, je fais 3 choses. Bien évidemment d’une part avec Julien et le reste de la team growth, on aide nos services de The Family elles-mêmes. Et puis on fait deux autres choses, on aide nos startups. Ça, on a 2 teams en fait comme ça, en plus des partners qui donnent des conseils généraux sur le business, sur les levées de fonds, etc. On a deux teams qui sont très spécifiques qui sont la team de la growth Hahking et la team de design et on aide nos startups quand elles en ont besoin. Et puis la troisième chose qu’on fait et qui occupe une partie de notre temps, on a un Koudetat growth hacking qui en fait est un abonnement annuel qui est ouvert bien sûr à nos startups, mais aussi à l’extérieur. Et alors dans le cadre de cet abonnement deux matinées par semaine on donne des cours de growth hacking. Et donc on aide aussi des gens, mêmes extérieurs à The Family.

X : OK. Super ! Bon et bien, voilà ! Donc maintenant, on en sait un petit peu plus sur tout ça. Alors, aujourd’hui, on va parler landing page en particulier même s’il y a un tout un tas de sujets qu’on pourrait évoquer, mais on va essayer de se focusser donc sur le sujet de landing page. Alors, déjà, et bien pareil, toujours dans le même état d’esprit, qu’est-ce que c’est une landing page ? Et notamment la question qui vient rapidement à l’esprit parce qu’à mon avis on peut faire la confusion, c’est : « quelle est aussi la différence entre justement une landing page et une home page ? »

C : OK ! Alors, j’aime bien aborder le sujet des landing pages parce que je pense qu’il concerne beaucoup de monde et particulièrement les créateurs de startups qui sont très early stage, qui viennent de se lancer. Une landing page, c’est une page web tout bêtement qu’on va mettre en ligne et sur laquelle on va essayer de faire venir une audience bien définie. Je vais donner un exemple assez simple. Si je vends du parquet en ligne, je vais essayer de faire venir sur ma landing page des gens ont tapé « parquet » dans Google, admettons ! En cela, cette page, elle a pour vocation bien évidemment de vendre mon produit, mais à une cible très précise et c’est ça qui définit la landing page vs la home page. Une home page c’est la page d’accueil d’un site. Par exemple, on a une entreprise de famille qui s’appelle WeTinker, c’est pour ça que je prends cet exemple, qui vend du carrelage, de la peinture et du parquet. Quand on tombe sur leur home page parce que par exemple un ami nous a dit : « Allez voir WeTinker, c’est super stylé » et donc on tape « WeTinker » sur Google et c’est difficile de qualifier ce client-là donc on lui sert une page où on lui dit, voilà : « Nous, on propose parquets, peinture et carrelage et donc voilà notre offre » et donc on présente l’offre et on essaye de le renvoyer vers une section spécifique de l’offre. Si la personne tape « parquet » dans Google, je peux la qualifier, je sais qu’elle a tapé parquet dans Google et du coup je lui sers une page directement qui parle de parquet. Donc la landing page, c’est vraiment de dire : « Voilà, je vais adresser une cible très particulière de mon business. Moi je fais tel truc, je sais que ça peut convenir à telles gens, j’essaie de capter ces gens-là, de les faire venir sur une page et de les convaincre d’acheter mon produit, de me donner leur e-mail, de s’inscrire à mon service et à ça il y a plein d’objectifs possibles. Mais j’essaie de les driver sur une landing page. Je ne sais pas, Xavier, comment tu veux structurer ce podcast. Mais évidemment, il y a beaucoup de conseils applicables aux landing pages qui sont aussi applicables aux home pages. Mais je pense qu’effectivement c’est très bien de faire la distinction dès le début. Elles servent deux buts bien précis et très différents. Une home page sert à être la page d’accueil de votre site, c’est-à-dire à présenter vos produits de manière plutôt neutre à quelqu’un dont on ne sait pas très bien ce qu’il vient chercher. Et la landing page a une vocation à tester quelque chose de très précis sur un segment très précis et à vendre très précisément un segment.

X : Alors, du coup justement, tu as parlé de Google tout à l’heure. Je suppose qu’il y a tout un tas de solutions qui justement permettent d’envoyer du trafic sur une landing page. Parce qu’enfin, je me dis comme ça, a priori une home page est un site, naturellement ça va capter du trafic si on arrive à se poser sur tel ou tel mot-clé. Mais est-ce que justement ces landing pages, elles ne doivent pas particulièrement être publiques finalement vu qu’elles s’adressent à une cible bien précise ? Si on reprend ton exemple toute à l’heure, tu disais donc, de la peinture, du parquet et du carrelage. Je suppose que s’il y a une landing page carrelage, après ça renvoie vers la page catalogue qui est propre au carrelage. Mais du coup, cette landing page en question, elle n’est pas forcément publique et accessible à travers le site !

C : Alors, non. Une landing page, c’est une page qui est un peu séparée du reste du site. C’est-à-dire que la home page, elle va avoir un menu, qui va redistribuer sur toutes les sections du site. La landing page, elle est autonome, il faut la voir comme un mini site. Normalement dans le cas le plus extrême, vous n’avez même pas à mettre le menu de votre site sur la landing page. C’est possible, mais dans la version la plus pure, ce n’est pas le cas. Et quand je dis que la landing page est autonome, c’est qu’elle est complètement autonome, c’est-à-dire qu’elle a pour but de prendre le client de là où il arrive, de lui servir un discours qui déjà l’intéresse, le fait rester puis qui le convainc et de lui faire acheter, de finaliser la transaction sur cette landing page. Et quand je parle de transaction, ça peut être encore une fois plein de choses. Une transaction, ça peut être : entrer son adresse e-mail, ça peut être s’inscrire sur le site ou ça peut être acheter un produit. Mais normalement, c’est vraiment un parcours intégré, vertical où le client entre, découvre votre offre, est convaincu par votre offre et achète. Et normalement, il n’a même pas à sortir de ça, il n’a même pas besoin de passer sur le site en quelque sorte.

X : Et du coup, comment on fait pour envoyer du trafic sur ces landing pages ?

C : Alors, comment on fait pour envoyer du trafic sur ces landing pages ? Ça, c’est un autre sujet de distribution pour le coup. Il y a pour moi deux grandes étapes dans la vie d’une startup. C’est avant le product market fit et après le product market fit. Un product market fit, c’est : « Vous lancez votre startup, vous ne savez pas a priori si ça intéresse quelqu’un ». Si par exemple, je fais un réseau social pour chien et bien je ne sais pas si les propriétaires de chien vont être intéressés. Et donc, ce que je vais chercher à voir, c’est à faire venir des gens sur une landing page que j’ai ciblés, donc des propriétaires de chien. Je les fais venir sur ma landing page, je leur demande par exemple de laisser leur adresse e-mail pour être prévenu du lancement du site en avant-première et je vois le taux de conversion entre les gens qui laissent leur e-mail et le nombre de visiteurs. Si ce taux de conversion, il est genre de 0,5 %, c’est-à-dire que j’ai fait venir 1000 personnes et il y a 5 mecs qui se sont inscrits. Et bien, j’aurai une présomption relativement forte que ça n’intéresse pas grand monde. Si je fais venir 1000 personnes, que j’ai 400 personnes qui s’inscrivent et qu’en plus ces 400 personnes m’envoient des e-mails : « Alors ça sort quand ? » tous les jours et bien là je sais que j’ai un market fit. Donc la première étape d’une start-up, c’est de valider ce product market fit. C’est de vérifier qu’en fait, l’offre correspond à une demande. Et donc la landing page, elle sert d’abord à ça et puis une fois qu’on a validé le product market fit, elle sert à continuer convaincre les nouveaux clients du coup. Et il y a deux stratégies de confusion très différentes selon qu’on est avant ou après. Si on est avant le product market fit, la stratégie elle est assez simple en fait. Vous mettez... Évidemment, alors je sais que vous allez me dire que cela coûte cher, j’en ai parfaitement conscience, mais c’est un test qui coûte, mettons 3000 € à 4000 € et qui vous fait économiser 3 mois à 2 ans de galère. Donc après, à vous de faire le ratio entre ce que vaut votre temps et l’argent que vous avez à disposition, mais je vous conseille quand même de dépenser un peu d’argent très vite pour savoir plutôt que d’attendre et de galérer. La solution en fait, elle est très simple, c’est : vous prenez 3000 €, vous les mettez en publicité, vous faites venir 10 000 personnes sur votre page et vous voyez combien s’inscrivent. Si ça n’intéresse personne, et bien vous aurez une réponse. Ce n’est pas la peine de faire cette boite-là et peut-être que vous devriez chercher une nouvelle idée. C’est très dur, mais en attendant, ça vous évitera de perdre votre temps. Si ça marche et bien du coup vous avez validé votre product market fit et apprendre à passer à la deuxième étape, mais d’abord c’est de savoir : « Est-ce que j’ai un product market fit ? » Et donc, dans ce cas-là, la landing page ne doit pas chercher à être, évidemment, elle doit être optimisée au sens où elle doit être claire, on doit comprendre ce que vous faites, vous devez vendre votre produit, voilà. Mais on ne va pas chercher des produits des micro optimisations. On va juste chercher si en gros, il y a un marché, il y a une demande et si les deux se rencontrent. La deuxième étape, c’est de faire venir des gens sur votre landing page une fois que vous avez un product market fit. Une landing page, elle est quand même toujours beaucoup reliée à de la publicité. Sauf qu’une fois que vous avez votre product market fit, vous savez qu’il y a une offre qui rencontre une demande. Vous pouvez dire, voilà, si je fais 10 types sur ma landing page, il y en a, je ne sais pas 5 qui me laissent leur adresse e-mail et 2 qui achètent mon produit. Et sur ces 2 qui achètent mon produit, je sais qu’il y en a 1 qui va racheter dans 6 mois. À partir de là, vous pouvez vous dire, bon, les 2 qui achètent mon produit, ça me fait, 20 € et 20 € et celui qui rachète dans 6 mois, ça me fait encore 20 € dans 6 mois. Donc, je sais que j’ai un type qui va me ramener 20 € et un type qui va me ramener 40 €. Donc en moyenne, je vais avoir 30. Donc je peux dire my customer lifetime value, la valeur sur toute la durée de vie de mon client ça va être à peu près 30 €. Évidemment, il faut essayer de faire des projections dans le futur, c’est toujours un peu compliqué donc il faut être relativement raisonnable. Vous prenez une fourchette basse, vous êtes un peu pessimiste puis bon, voilà ! Mettons que j’ai 30 € de customer lifetime value. À partir du moment où j’ai ces 30 € là, je me dis, bon, moi, j’ai 30 € et sur ces 30 €, ça me coûte 15 € à produire. Donc je fais 15 € de bénéfice. Et bien, la question que vous devez vous poser c’est combien sur ces 15 € je suis prêt à donner pour acquérir mon client. Admettons que sur ces 15 € je suis prêt à donner 10 € pour faire revenir mon client. Je récapitule, hein ! À la base, j’avais fait venir 10 personnes sur mon site et ça m’avait rapporté au final 30 €. Donc je sais que pour gagner 30 €, il faut que je fasse venir 10 personnes sur mon site. Du coup, comme je suis prêt à donner 10 € de cout d’acquisition, ça veut dire que je suis prêt à donner 10 € pour 10 des personnes qui viennent sur mon site. Et donc ça veut dire que je suis prêt à donner 1 € par visiteur sur mon site. On est d’accord ? À ce moment-là, c’est très simple ! Je fais une pub puis je dis, voilà, moi je suis prêt à payer 1 € par clic. Alors évidemment, sur certains marchés, des plateformes de publicité du type Google ou Facebook, on vous dit : « Et bien, nous, 1 € ce n’est pas assez cher. Désolé, salut ! » Il faut ruser un peu. Évidemment, encore une fois si vous tapez peinture, carrelage ou parquet, vous allez vous trouver face à Leroy Merlin qui a fait beaucoup plus de pub que vous, qui est beaucoup plus riche que vous et qui va vous défoncer de toute manière. En revanche, peut-être que personne n’a pensé à vendre du parquet à Montélimar, je ne sais pas, c’est trop spécifique, vous voyez. Et donc en fait, il faut essayer de trouver des petites niches, comme ça. Ce qu’on appelle la longue traîne en fait, des petites niches de mots-clés qui ne sont pas adressés par vos concurrents et du coup là dessus les enchères peuvent être assez faible. Et si vous arrivez à avoir un coup par clic de 1 € ou moins. Évidemment, moins c’est cher, mieux c’est ! Et bien, vous voyez qu’en ayant ce calcul en tête, vous pouvez vous dire : « Ma landing page est rentable. Pour faire venir un visiteur, cela me coûte 1 €, or je sais qu’il y en a 1 sur 10 qui va me rapporter en moyenne 30 € donc pour gagner 30 € je vais en dépenser 10 € sachant que je marge à 15 €, j’ai 5 € de bénef net sur chaque client ». Voilà, par exemple, le genre de calcul que vous devez avoir en tête lorsque vous faites une landing page. C’est évidemment un peu dur de se dire comme ça, je vais devoir dépenser de l’argent et puis bon, il faut être sûr de ses calculs. Au début, il faut accepter d’en perdre un peu. Mais une fois que vous en avez perdu un peu parce que vous avez fait des erreurs ou parce que vous avez mal calculé des trucs, etc. Vous raffinez vos calculs et puis après vous vous mettez à gagner de l’argent. Et bien vous avez juste à… enfin ! Vous avez juste ! Vous n’avez qu’à en fait « scaler » le process et donc taper plein de mots-clés comme ça, spécifiques, et faire venir un maximum de monde.

X : Oui. Et puis après, on évoquera la question, mais aussi avec le temps, l’idée c’est aussi d’optimiser sa landing page pour faire en sorte qu’on ne convertisse plus un seul client, mais deux ! Enfin, un seul visiteur, mais deux. Et puis ensuite, forcément, les couts seront bien moindres.

C : Absolument !

X : Alors, OK. Donc maintenant on a mis en place ces campagnes, on a nos landing pages. Mais justement, quelles sont les bonnes pratiques pour justement faire en sorte que cette landing page soit efficace et convertisse correctement ?

C : Alors, c’est là qu’on va entrer dans une partie où ce que je vais dire est en grande partie applicable également aux home pages. Souvenez-vous, c’est la page d’accueil du site. Il y a plusieurs choses pour que la page soit efficace. La première chose qu’on doit avoir à l’esprit quand on fait une landing page c’est qu’un visiteur sur internet n’accorde pas beaucoup de temps aux pages qu’il voit par défaut. Par défaut, un visiteur, ça reste quelques secondes sur une page, voire moins. Du coup, c’est très très peu. Et donc en fait, il faut qu’en un laps de temps très court, la première chose que vous devez chercher à faire, c’est accrocher le visiteur pour qu’il reste et qu’il lise le reste de votre page. Ce n’est même pas d’essayer de vendre vos produits, c’est juste l’accrocher. Et pour ça en fait, dans la première section de la page il va falloir plusieurs choses. Il va falloir un visuel bien évidemment qui soit agréable à regarder tout bêtement et qui soit en rapport avec votre produit. Ce n’est pas la peine de mettre quelque chose qui n’a aucun rapport. Je veux dire, évitez les trucs complètement plats des génériques du genre : une route qui part vers l’infini avec un ciel bleu, alors que vous vendez des cabines de douche. Ça, ce n’est pas du tout ce qu’on veut voir. Mais voilà, l’idée c’est d’avoir un visuel relativement agréable à regarder et qui attire l’œil et puis à mon avis le plus important c’est de mettre un bénéfice. Un bénéfice, c’est quelques mots, une phrase ou pas forcément ! Ça peut être juste quelques mots qui expriment le bénéfice qu’a le visiteur à devenir client. Je vais donner un exemple. Un de mes exemples préférés, c’est : « HotelTonight » qui est une boîte américaine qui vous permet de réserver des hôtels un peu à la dernière minute, voire complètement à la dernière minute puisqu’il vous permet de réserver des hôtels pour le soir même. Et donc, pour tous ceux comme moi qui ne savent pas s’organiser, c’est hyper pratique ! On part en voyage, on n’a pas d’hôtel parce qu’on a décalé un truc ou enfin voilà ! On va les voir, on réserve un hôtel et on est à peu près sûr d’avoir un hôtel stylé pour le soir même. Très bien ! Leur bénéfice, c’est « Plan less. Enjoy more ». C’est 4 mots, mais 4 mots qui sont hyper clairs et hyper ciblés. Je ne connais pas HotelTonight. Je suis une buse en organisation. Et là, les types me disent « Plan less. Enjoy more », c’est exactement ce que je veux faire. Je déteste planifier mes hôtels et donc du coup moi, ce que je cherche c’est à profiter du moment présent et pas à me gonfler avec des plannings à 600 ans. Et bien du coup, tout de suite, je me dis : « Ah, tiens, c’est quoi ça ? » Donc les bénéfices, c’est vraiment un truc très court, qui va juste me faire rester sur la page. Et tout de suite en dessous, il y a une petite phrase descriptive genre… Je crois que c’est : « HotelTonight lets you book your room », je ne sais pas genre 48 h en avance. C’est vraiment, deux phrases, enfin, c’est deux petites lignes très très simples. Donc, je suis d’abord attiré et après…

X : Mettre en place une curiosité, quoi ?

C : Exactement, oui c’est ça. C’est susciter la curiosité, expliquer quelle est votre valeur et ensuite ils me font faire une action très simple, en l’occurrence, télécharger l’application. Dans l’explication de la valeur, une erreur fréquente, ça consiste à lister toutes les fonctionnalités de notre produit. Il faut garder en tête la cible à laquelle vous vous adressez. Dans le cas d’une landing page, encore une fois, si mon entreprise vend du parquet, du carrelage et de la peinture, si ma landing page est sur le parquet, je ne leur dis pas : « On vous donne le meilleur parquet du monde et aussi on fait le carrelage et la peinture ». Ça ne marche pas parce que vous perdez en fait la personne. Vous devez juste leur dire : « On fait le meilleur parquet du monde ». Laissez-les acheter votre parquet et après il sera toujours temps de lui vendre carrelage et peinture, etc. Mais il faut vraiment rester simple dans le discours pour garder de l’impact. Si vous commencez à diluer votre discours, vous diluez le sens et du coup c’est beaucoup plus difficile de voir ce que vous faites précisément.

X : Oui, et puis il y a aussi cette idée surtout par rapport à ce que tu disais précédemment, quand on fait du trafic payant ou quand on met des publicités qui vont être spécifiques sur certains mots-clés, si on fait du Google AdWords sur le mot clé comme tu disais : « parquet Montélimar » et qu’on arrive sur une page où on parle de peinture, ça perd. C’est-à-dire qu’il y a vraiment cette notion de campagne publicitaire qui va être liée à une landing page et que les deux sont vraiment uniques et on ne peut pas mettre en place 10 campagnes différentes vers une seule et même landing page.

C : Oui, et je ne l’ai pas dit en fait parce que ça me semblait presque évident, mais c’est important de le rappeler. Dans tout ce que vous faites et particulièrement lorsqu’il s’agit d’une entreprise numérique, vous devez toujours partir du client final, de l’utilisateur. La grande différence si vous voulez entre tous ces géants du numérique et leurs concurrents de l’économie traditionnelle, c’est qu’ils ont fait alliance avec leurs utilisateurs. Quand vous allez sur Airbnb, Airbnb cajole celui qui veut louer une chambre. Et donc repartez toujours de l’utilisateur et essayez de lui rendre l’expérience simple. Refaites en permanence le parcours de votre utilisateur. S’il vient d’une pub Google, vous vous dites, vous pouvez vous prendre un tableau blanc, une feuille de papier, vous faites ce que vous voulez. Mais, voilà, vous dites : « Pub Google, voilà ce que je lui raconte. Landing page, voilà ce que je lui raconte. Commande, voilà ce que je lui raconte. Après la commande, je lui sers tel e-mail. Après, quand il revient sur mon site, je lui sers tel discours ». Ça doit être un scénario, vous devez écrire un scénario de film, en gros. Et donc, c’est un peu compliqué parce qu’il y a de moins en moins en fait. On fait des points communs dans le scénario… Les entreprises gagnantes aujourd’hui, elles arrivent à avoir une multitude de scénarios et de branches très très précises qui se dispatchent un peu partout être très précis sur chaque type d’utilisateur. Et donc il faut vraiment, évidemment, intégrer la landing page à la pub qui précède et à l’e-mail qui suit, quoi ! Ça doit vraiment faire un tout homogène. Et donc, faites très attention à ça, dans la manière dont vous écrivez.

X : OK, super. Donc du coup, on parlait sur la landing page du visuel, du bénéfice et après et bien effectivement ce dont tu parlais, c’est de faire la conversion et donc d’avoir un appel à l’action qui soit efficace.

C : Oui. Alors, donc, on a notre landing page, on a un bénéfice, on a une proposition de valeur, tout le monde voit ce qu’on fait, c’est super ! On vend des supers produits, on descend un peu, là vous expliquez, voilà : « Mon produit fait ça ». Clac ! « Regardez, j’ai un super témoignage d’utilisateur ». Vous pouvez mettre une petite vidéo explicative. On descend et bien, après, il faut closer la visite. Là, il y a plein de possibilités en fait. La possibilité la plus classique, c’est que vous cherchez en premier lieu à récupérer son e-mail. Pourquoi ? Soit vous n’avez pas encore de produit et vous voulez juste mesurer l’intérêt de l’utilisateur pour votre produit, soit vous voulez récupérer son e-mail et puis vous le mettez dans une base que vous réactivez de temps en temps et puis quand votre produit lance, vous pourrez leur dire « Hey ! Salut ! Mon produit est lancé ». Soit, vous voulez qu’ils s’inscrivent à un service, gratuit ou Freemium, donc qui sera payant dans un deuxième temps. Bon et bien, pareils ! Vous avez d’abord besoin de son e-mail. Soit, vous cherchez à le faire acheter directement quelque chose cash, à ce moment-là, vous avez intérêt à prendre son e-mail parce qu’il y a un effet sur internet lorsqu’on fait apparaître un formulaire de carte bleue qui a un effet complètement dissuasif pour une raison qui est assez évidente. C’est-à-dire que les types, ils disent : « Ah oui, oui, je vais m’inscrire, je vais m’inscrire » et puis bon et bien il faut payer, « Oui, alors, attendez, il y a mon poney qui m’appelle. » Et bon, voilà. Donc du coup, le formulaire ayant un effet dissuasif, si vous avez réussi à capter l’e-mail avant, vous pourrez toujours voir l’utilisateur qui ouvre le formulaire et puis qui le referme et lui dire : « Hey ! J’ai vu que tu n’avais pas complété ton paiement et je voulais savoir si quelque chose s’était mal passé. Je suis à ta disposition pour échanger et puis je voulais te prévenir qu’on lance une offre super spéciale. Pour 24 h, il y a 20 % de réduction. » Puis là, vous êtes sûr que le type revient sous 24 h et finit sa transaction pour profiter de votre offre spéciale qui n’est pas vraiment spéciale, mais il n’est pas obligé de le savoir. Et donc, le bouton qui va chercher à collecter cet e-mail, il est primordial. C’est ce qu’on appelle un « call to action », donc un bouton sur un site qui appelle à faire une action. Ce bouton, il y en a plein de possibles et voilà, il y a quelques bonnes pratiques, évidemment il doit être visible donc il ne s’agit pas de le cacher en bas de votre page en gris illisible. Il faut qu’il soit de couleur, qu’il soit pop, voilà quoi, qu’on ait envie de cliquer dessus donc essayez de prendre des couleurs un peu sympas. C’est le moment où vous pouvez mettre une couleur flashy, c’est le moment où vous pouvez vous lâcher un peu sur l’aspect du truc. Et puis il y a le texte que vous mettez dessus. Et notamment, souvent sur la landing page, on voit « OK », « VALIDER » et en fait, on a l’impression de remplir le formulaire de l’assurance maladie alors que ce n’est pas ce qu’on veut, on veut quelque chose qui soit sympa, quoi ! Et donc, les Anglo-saxons ont un truc génial. C’est qu’ils mettent souvent « Get Access », « Get early access », « Get started » le verbe « Get » en anglais qui suppose d’obtenir quelque chose est à mon avis un super levier. Donc si vous faites votre site en anglais, je pense que d’utiliser un « Get quelque chose » ou « Let’s go » ou vous voyez une formule comme ça qui est à la fois courte et entraînante, c’est un must have. Évidemment, c’est beaucoup plus difficile si vous le faites en français. Parce que « obtenir », bon ce n’est pas très vendeur, mais vous avez plein de stratégies, le « C’est parti », vous pouvez dire « Go now », je veux dire que tous les Français comprennent parce qu’on est peut-être nul en anglais, mais quand même, vous pouvez vous lâcher un peu. Et donc essayez de le rendre sympa et essayez de donner envie de cliquer. Et puis bien sûr, une fois qu’on clique dessus, ça ne doit pas devenir un enfer, il faut que votre formulaire, il soit agréable. Si vous cherchez à collecter l’adresse e-mail, je pense que le meilleur plan, c’est de mettre un champ e-mail et un bouton « Let’s go » ou « C’est parti » juste à côté. Et donc en gros le type tape son e-mail, c’est parti ! Après il y a deux solutions, soit vous avez juste besoin de l’e-mail et vous avez un message qui dit « Merci, mon pote. » Soit vous avez besoin d’autres informations, à ce moment-là vous lui dites : « OK, maintenant donne-nous ton mot de passe », etc., etc. Et s’il ne complète pas ce formulaire-là, vous le relancez. Soit vous avez besoin de sa carte bancaire, à ce moment-là, c’est parti, ça ouvre une petite pop-up où là il rentre son numéro de carte bancaire et s’il ne complète pas, vous le relancez. Mais vraiment ce bouton là, c’est le bouton où vous allez chercher à optimiser parce que c’est celui sur lequel tout se joue.

X : OK. Effectivement ! Donc voilà, plein de bons conseils. Et après, c’est un point que tu as évoqué un peu précédemment. C’est que finalement que ce soit la pub, la landing page ou les étapes qui suivront derrière. Ça doit être une expérience en tant que telle et qu’il ne faut pas hésiter à donner un certain ton à sa page ou à l’ensemble de ces éléments pour qu’en fonction… Après, bien sûr qu’il faut s’adapter aussi à la population qu’on vise, mais voilà pour faire en sorte que ça doit être un peu différent et être remarquable finalement.

C : Oui, alors, ça pour le coup, on sort du fait de la simple landing page parce que c’est intrinsèque à la startup en elle-même. Évidemment, si vous êtes une startup, que vous êtes petits et que vous vous battez face à des gros, vous avez un avantage, c’est que vous pouvez parler de manière différente. Vous pouvez adopter un ton qui est original, un ton qui tranche avec ce qu’on a l’habitude de connaître. Et en fait tout ça, ça doit découler de vos valeurs. Ça serait beaucoup trop long de l’expliquer ici et je le ferai beaucoup moins bien que ce que je vais conseiller. Et je vous conseille d’aller voir la vidéo de Simon Sinek, qui s’appelle « Start with Why ? », donc commencer avec le « Pourquoi ». Et qui explique en fait que vous devez vous interroger sur la mission de votre entreprise, sur pourquoi vous êtes là et ce que vous voulez faire dans ce monde. Et en fonction de ça en fait, vous allez découler un ensemble de valeurs. Là, je ne sais pas quel exemple on pourrait prendre, mais HotelTonight, HotelTonight encore le fait très bien. HotelTonight, quand vous déroulez votre page, il y a marqué en gros à un moment, c’est tout ce qu’il y a écrit sur votre écran : « We bilieve in a life less planned ». C’est-à-dire qu’eux ils pensent que la vie serait mieux si on arrêtait de tout planifier à l’avance. Ils le revendiquent, ils ne cherchent pas à plaire à tout le monde. Ce n’est pas consensuel, il y a des gens qui ont besoin de prévoir leur voyage à l’avance. Mais eux, non ! Ils assument que non. Ils disent, voilà : « Ce n’est pas notre manière de faire » et donc pour tous ceux qui sont comme nous, rejoignez-nous et on va former une vraie communauté. Ça peut paraître très con comme ça, mais c’est vraiment d’être très radical dans un truc. Et du coup de cette radicalité-là, de votre mission va découler un langage, des couleurs, des visuels… À The Family, c’est ce qu’on fait. On assume de vouloir créer des boîtes puissantes en France et qui s’opposent à une économie traditionnelle et sclérosée du CAC40. On a la première page de notre site, c’est un manifeste de The Family où on explique qu’on est une Black Swan Factory, quoi ! Et donc on cherche vraiment à créer des styles New Art, quoi ! Enfin, on l’assume. On veut renverser le rapport de forces actuel. On veut changer les choses parce qu’on en a marre que les jeunes soient toujours représentés comme étant aux chômages et à ne rien à foutre. On en a marre que les startups soient vues comme des PME de bac à sable que vont visiter les grands groupes pour se donner une caution diversité. On en a marre de tout ça et on le revendique. Et je veux dire si vous n’êtes pas d’accord et bien il n’y a pas de problème. Mais vous comprenez bien qu’on a plus de facilité du coup à construire une communauté parce que les gens qui travaillent avec nous, nos startups. Moi, je suis employé de The Family, vous voyez, je vous raconte ça parce que j’y crois aussi. Et si vous voulez, c’est une communauté parce qu’on veut vraiment changer les choses. Et donc, on est beaucoup plus puissant comme ça que si on disait : « Et bien, nous, on cherche à faire un truc qui plaît un peu à tout le monde », ça ne marche pas. Le seul moyen de faire un impact dans ce monde, c’est d’être radical. Et le fondateur, le cofondateur de Facebook, Dustin Moscovitz a dit un jour : « Le chemin le plus court vers l’amour ce n’est pas l’indifférence, c’est la haine ». Vous avez beaucoup moins de mal à retourner quelqu’un qui vous déteste que quelqu’un pour qui vous êtes… lui, il s’en fout complètement ! S’il s’en fout de vous, vous pourrez lui raconter n’importe quoi, il s’en foutra toujours. Alors que s’ils vous détestent, vous pouvez le prendre et dire : « Non, mais, écoute ! Tu n’as pas compris, je vais t’expliquer pourquoi A-B-C-D » et vous le retournez complètement. Et en fait, c’est un peu ça que vous devez chercher à faire. Vous devez assumer votre radicalité et cette radicalité-là, elle se traduit sur votre landing, elle se traduit sur votre pub, elle se traduit partout. Et assumez à fond. Oui, oui, bien sûr ! Dans le ton, vous devez savoir quelles sont vos valeurs et les décliner partout où vous parlez en fait.

X : OK. Parfait. Alors, est-ce que tu aurais, parce qu’effectivement tout le monde n’a pas forcément des compétences pour coder ou quelque chose comme ça. Est-ce que tu aurais des outils à recommander pour que les auditeurs et les auditrices puissent construire une landing page facilement ?

C : Alors, j’ai un peu changé d’avis sur le sujet. Pendant très longtemps, j’ai expliqué à tout le monde que ne pas savoir coder était l’analphabétisme du XXIe siècle et que voilà, qu’au même titre que savoir lire et écrire, il fallait savoir coder. Et je pense que ça fait 3, 4 ans là qu’on voit apparaître plein d’outils qui permettent de faire des trucs géniaux sans savoir coder. Et en fait, je suis en train de me dire que finalement la compétence première c’est de savoir écrire. Et je pense que c’est quelque chose, on sait tous écrire a priori un minimum. Et je pense que si vous devez vraiment muscler là-dessus, c’est vraiment essayer de chercher comment écrire. Je vais donner les outils dans une seconde, ce que vous devez absolument faire, je pense, en premier lieu pour votre landing page. Et ça rejoint ce que je disais tout à l’heure, c’est trouver votre discours. Donc, trouvez vos valeurs, trouvez votre discours et trouvez votre ton et écrivez une vraie putain d’argumentaire qui soit radicale et qui claque un peu. Une fois que vous aurez ça, vous devrez le mettre en forme. Et pour le mettre en forme, il y a plein d’outils qui existent. La mise en forme, elle passe par les outils purement techniques de mettre la landing page en ligne et puis par les outils visuels. Je reviendrai peut-être aux outils visuels juste après. Pour les outils techniques, pour moi il y en a 3 que je peux vraiment recommander pour faire une landing page. Le premier c’est : Strikingly. Alors peut-être que je te donnerai les liens Xavier, pour les mettre en dessous parce que là, à l’oral…

X : Oui, oui. Ou je l’ai. On s’occupera de…, il y aura un article lié au podcast donc on s’occupera de tout ça. Pas de souci.

C : Parce que Strikingly. Donc ça vient de « striking » en anglais. Et puis striking-ly. C’est un site qui permet de faire ce qu’on appelle des « One page », donc c’est à dire des pages uniques qui peuvent avoir un menu, mais ce n’est pas un site qui est composé de plusieurs pages. C’est vraiment une seule page. Pour vous donner une idée d’ailleurs de proposition de valeur assez sympa : Strikingly, leur proposition de valeur, c’était, je ne sais pas si c’est toujours le cas, « Conquer the world with just one page ». Vraiment, mais, « Partez à la conquête du monde avec juste une page ». Et je pense qu’ils ont très bien résumé ça. Et c’est l’idée des landing, c’est de faire une page très simple, mais qui vous permet vraiment de conquérir le monde. Strikingly, l’avantage c’est que c’est assez simple à prendre en main. Ils ont plusieurs modèles préremplis et vous avez juste à remplir les blancs ou à changer les images, changer le texte, mais leur structure est vachement bien adaptée. Je pense que c’est extrêmement simple à mettre en place. Parfois, un peu trop simple parce que vous allez vous sentir frustré. Si vous utilisez Strikingly, il faut vraiment accepter de rester dans leur modèle. Et bon, faites leur confiance parce que leurs modèles, ils les ont testés et ils sont de bonne qualité. Mais il faut vraiment accepter de rester dans les clous. Le deuxième outil que je recommanderais c’est Squarespace donc comme un espace carré, quoi ! Squarespace, c’est un site qui vous permet de créer un site web. Donc pour le coup, vous pouvez créer une seule page sur le site web, mais ça vous permet aussi de créer de vrais sites web à plusieurs pages avec un blog, c’est un peu plus complexe à prendre en main que Strikingly, il y a beaucoup plus d’options. Il y a deux choses que j’aime bien sur Squarespace. La première, c’est que sincèrement c’est parmi les plus belles templates que j’ai vues depuis très longtemps, c’est juste magnifique ! Leur design est incroyable et puis, ne vous cassez pas la tête, si vous ne savez pas designer, vous prenez Squarespace et vous arrêter de réfléchir. Pour le coup, vous changez le texte et les images, mais le reste est parfait. Pour vous donner un ordre d’idées d’ailleurs, à The Family, on a même arrêté de faire les sites nous-mêmes, on les fait sur Squarespace. Enfin, c’est vraiment brillant ! J’ai oublié de parler du prix d’ailleurs, je me rends compte de Strikingly. Strikingly, c’est 5 $ par mois. Squarespace, je crois que c’est autour de 18 $. Je crois que c’est quand même plus cher, mais c’est quelque chose qui vaut le coût parce que ça vous fait économiser énormément de temps. Et puis la deuxième chose de Squarespace qui est vraiment cool, c’est la possibilité de monter tout votre site autour et donc de créer des pages dans Squarespace qui ne sont pas reliées dans le menu, mais que vous n’avez pas à créer plusieurs sites, c’est pareil, quoi ! Vous pouvez tout intégrer dans le même site. Ça vous permet de faire plein de choses, ça vous permet de faire des e-commerces. Pareil, là, je vous laisserai explorer les possibilités, mais c’est un outil que je vous recommande si vous avez un business un peu plus complexe et que vous n’avez pas juste une idée à tester comme ça. Je pense que pour le coup c’est vraiment un très bon outil. Et le dernier outil que je recommande, c’est KickoffLabs. Alors, KickoffLabs en fait, il propose une myriade d’outils et il y en a un en fait qui sert à générer des landing pages avec ce qu’on appelle une viral loop. Donc, ce n’est pas la plus belle landing page du monde, ce n’est pas l’outil le plus simple à prendre en main non plus. Mais en fait, il vous permet de générer de petites landing très simples. Les gens rentrent leurs adresses e-mails et automatiquement après, ils reçoivent un lien qu’ils peuvent partager à leurs amis et plus ils font inscrire des amis à votre service, plus ils remontent dans un fil d’attente et donc plus ils auront accès à votre propre service tôt. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire. Mais en gros, l’idée est vraiment d’inciter les gens à partager avec leurs amis. Et ils ont un mécanisme pour ça qui est très bien foutu. Encore une fois, voilà, c’est un petit peu plus complexe peut-être, mais c’est un très bon outil aussi.

X : Ça peut être justement une deuxième étape, une fois qu’on a confirmé qu’il y a vraiment un marché et qu’il y a vraiment une attente. Dans ce cas-là, on se dit, « OK, je vais lancer ce produit-là ». Et bien, dans ce cas-là, on peut-être basculer sur cette solution pour essayer de viraliser tout ça et de le faire encore plus.

C : Absolument. Je n’en ai pas trop parlé d’ailleurs tout à l’heure parce que du coup, j’ai beaucoup… les landing page, acquisition payante, etc. Et évidemment dans le cas où vous voulez peut-être développer l’acquisition gratuite alors, c’est plus difficile parce que ça veut dire spammer vos amis sur Facebook. Ça veut dire harceler tous les membres de votre famille pour qu’ils partagent la page, mais il ne faut pas hésiter à le faire ! Si vous avez un business particulièrement orienté B to C, particulièrement consumer, KickoffLabs, vous mettez ça avec une page Facebook et si votre proposition de valeur est vraiment bonne, vous allez vite voir les gens venir recommander à leurs amis, etc. On a un très bon exemple de ça à The Family, ça s’appelle La Kube, qui est une box de livres en fait. Et les livres, c’est un marché où bon, et bien tout le monde n’est pas passionné de lecture. Mais en revanche, les passionnés de lecture forment une sorte de base hardcore de mecs qui sont prêts à tout. Et du coup, ils ont fait une KickoffLabs et ils ont recommandé à leurs amis lecteurs, etc. Et ils ont eu, je crois, plusieurs dizaines de milliers d’adresses mail en quelques semaines, mais c’est vraiment un truc de fou !

X : OK, bon et bien, super. On arrive vers la fin du podcast et du coup je voulais savoir… Tu as parlé de HotelTonight, tu as parlé d’un certain nombre de sites, mais est-ce que tu avais peut-être une ressource qui, un peu, rassemble tout ça, qui donnerait des exemples de bonnes pratiques de landing page sur lesquels on pourrait chercher l’inspiration peut-être ou des idées ?

C : Oui. Alors, j’avais écrit un article que je te transmettrai sur les 5 que j’aimais beaucoup donc il y avait HotelTonight, il y avait un service qui s’appelait Robin Hood, un service qui s’appelait One month et puis après deux autres services que vous connaissez peut-être qui s’appellent Mailbox et Mindi. Oui, vous pouvez taper sinon dans Google, ils sont assez intéressants. Sinon pour avoir de l’inspiration et pour avoir de bonnes pratiques, il y a un site qui s’appelle : Lapa.ninja, et Lapa.ninja en fait c’est une sorte de collection de landing pages. Je ne sais pas qui est le type qui est derrière, mais manifestement il fait du bon travail parce que toutes les landing pages sont très propres. Si vous voulez avoir de bonnes idées de landing page, si vous voulez voir un peu où est le niveau, vous pouvez aller dessus. Et il y a un dernier truc que je recommande si vous lancez une startup, vous mettez Product Hunt en page d’accueil et vous regardez tout ce qui sort. Ça vous donnera une idée du niveau moyen dans l’exécution qui est très très élevé et vous allez voir qu’il ne faut pas hésiter à passer du temps quand même à écrire les choses, à écrire son discours ou à trouver des images. Voilà, c’est un vrai travail à plein temps.

X : Oui, et bien alors je ne sais pas si… Si tu as du temps, tu fais une réponse en 10 minutes, si tu n’en as pas, tu fais une réponse en 1 minute. Parce qu’effectivement, on l’a évoqué rapidement tout à l’heure. Mais une landing page, on va mettre une première version en ligne, on va obtenir les résultats qu’on va obtenir quels qu’ils soient, et après et bien forcément, ça s’optimise et ça se travaille au fil du temps !

C : Ça ne cesse jamais de se travailler. On n’en a pas tellement parlé parce que c’est un peu difficile, parce que ça pourrait être le sujet en fait d’à peu près une bonne dizaine de podcasts, mais c’est les analyctics. Et alors des services comme KickoffLabs vous le propose directement pour leurs plateformes sinon vous pouvez mettre des services comme, si vous ne codez pas, un truc qui s’appelle Heap Analytics, qui vous permettent en fait de mesurer des taux de conversion. Donc, le nombre de personnes qui viennent sur votre site, le nombre de personnes qui entrent leur e-mail, le nombre de personnes qui finissent le paiement et à partir de là, en fait, vous pouvez construire ce qu’on appelle : un FuNeL, c’est-à-dire, mesurer à chaque étape. Et donc vous voyez là où vous avez des gros trous, par exemple s’il y a 1000 personnes qui visitent, 800 qui entrent leur e-mail et 2 qui finissent le paiement et bien vous savez que vous avez un problème sur votre formulaire de paiement et du coup, vous devez itérer à ce niveau-là. Et donc, vous pouvez faire plein de petites micro-itérations comme ça et changer les choses à chaque fois. Je n’ai pas parlé d’AB testing, c’est un sujet si vous regardez sur internet qui revient souvent sur la landing page, c’est-à-dire comparer deux versions d’une landing page. En fait les visiteurs qui viennent dessus, vous leur affichez alternativement et au hasard une version A et une version B et vous voyez laquelle fonctionne le mieux. Il y a plein d’outils qui permettent de faire ça, je ne vais pas trop les évoquer parce que souvent les gens les font à des stades où ils sont très très early stage. Et donc en fait, ils font une comparaison sur 500 personnes et le problème, c’est que sur 500 personnes, vous ne pouvez pas déduire grand-chose. Il y a un problème de taille de l’échantillon et donc, c’est le genre de techniques qui interviennent bien après. Pareil, ça pouvait faire le sujet d’une dizaine de podcasts.

X : Juste pour avoir une idée. De ton point de vue, un AB test, ça se fait sur des échantillons de combien de personnes minimum ?

C : 10 000.

X : 10 000 ? D’accord.

C : Je dis 10 000 parce que les gens vont le faire sur 5 000, mais en vrai, c’est plus compliqué que ça. Vous pouvez taper le test du Chi Carré alors là, on entre dans les stats dures sur Google. Et en fait, ça dépend aussi de la différence que vous avez entre votre version A et votre version B. Si les résultats, par exemple, si vous savez 15 succès sur votre version A, 30 sur votre version B et bien la base de l’échantillon pour déterminer une signifiance n’est pas la même que si vous avez 15 et 17. Donc voilà, c’est un peu plus compliqué que ça, je vous conseille de le faire vraiment sur de très grands échantillons. Pour le coup, là on entre dans un sujet qui est plus technique, il y a des stats et voilà. Et bien, vous pouvez…, enfin, ce sera vraiment un sujet à part. Ne vous faites pas trop chier avec ça au départ. Si vous vous lancez ou si vous en êtes à un stade très jeune, essayez de convertir à la main, enfin, pas de convertir l’ensemble des clients. Et après vous avez un truc très simple à faire, c’est que si vous avez une centaine, ou 200 ou 300 inscrits, vous pouvez parler à une grande partie d’entre eux à la main. Parce que si vous envoyez un mail à 300 personnes en leur disant « Voilà, j’aimerais échanger avec toi sur mon service, est-ce que tu aurais 5 minutes pour un appel téléphonique ? », il y en a 10 qui vont vous répondre. Et donc, je ne vous dis pas de faire les 300, mais essayer d’échanger avec quelques utilisateurs à la main, le plus possible parce que c’est là en fait que vous comprendrez vraiment où est la valeur de votre startup. Après, l’AB testing, c’est valable quand vous êtes Barack Obama et que vous envoyez un e-mail à 600 000 personnes. Mais quand vous commencez, la vraie valeur, c’est de savoir parler aux gens.

X : OK, parfait. Effectivement et puis en plus, quand on a ce genre de statut, c’est aussi l’occasion de nouer une relation qui va être plus forte avec notre futur client et donc forcément, ça peut jouer. Et naturellement du coup, ils auront tendance à… Ils savent qu’il y a une vraie équipe derrière, il y a des humains derrière et donc, le partage sur les réseaux sociaux, tout ce dont on a parlé tout à l’heure, ça se fera beaucoup plus naturellement.

C : Ah oui, oui. Allez-y à fond. Votre startup, c’est vous. Vous devez l’incarner et vous devez la porter. Drew Huston, le CEO de Dropbox, il y avait son numéro de portable perso sur tous les e-mails qui étaient envoyés pendant 2 ans. Et il a arrêté de le faire le jour où son portable était juste devenu insupportable. Mais au bout d’un moment, quand il ne pouvait plus répondre, il a arrêté, mais voilà ! Le mec, vous pouviez appeler le CEO Dropbox.

X : Oui, oui. C’est un bel exemple. Alors, juste pour boucler ce podcast. Je voulais savoir si tu n’avais, alors, pas forcément un lien business ou landing page ou growth hacking, enfin voilà, tu peux citer les références que tu veux. Si tu avais éventuellement des livres à recommander aux auditeurs et aux auditrices du podcast ?

C : Alors, des livres sur le growth hacking, donc sur la landing page, c’est un peu compliqué parce qu’il n’y en a pas tant que ça. Je vais vous conseiller vraiment de lire, de regarder le talk sur internet, il en a fait un livre après, de Simon Sinek sur le « Start with Why », ça me semble vraiment être quelque chose d’essentiel. Vous pouvez lire le livre « Lean Start-up » d’Éric Ries alors c’est un livre très connu que beaucoup prennent comme la Bible. Faites attention, c’est un livre qu’il faut prendre avec le recul qui est nécessaire, mais ce qu’il dit dedans, à savoir d’itérer petit à petit sur un produit est quelque chose d’assez intéressant. Pour les ressources, je vais conseiller bien évidemment la chaîne YouTube de The Family donc youtube.com/Startupfood. Et puis après, pour ceux qui veulent vraiment aller plus loin et avoir de l’aide sur les analytics, etc., on a donc, notre formation Koudetat growth hacking. C’est un abonnement d’un an. Je te donnerai le lien Xavier, mais c’est sur growth.koudetat.co. Si vous allez là dessus, vous pourrez vous inscrire. C’est une formation qui coûte 4900 € par an et on est conscient que ça peut sembler être un prix assez important, ça fait 400 € par mois pour de l’aide tous les mois personnalisé et être accompagné. Pour le coup, là, on a le temps d’aller beaucoup plus loin dans les outils d’analytics parce qu’il y a un truc assez compliqué. C’est qu’il faut vraiment le voir sur un écran pour qu’on puisse aller chercher des trucs assez personnalisés, donc voilà. Mais pour ceux qui s’y intéressent, vous pouvez aller regarder ça. Et puis sinon, je vous dis : essayez d’être alerte ou si vous avez une question, n’oubliez pas que Google est votre meilleur ami. Et ça parait très bête de le dire, mais il y a plein de choses qu’on a évoquées dans ce podcast et le format, on ne peut pas non plus tout évoquer, mais vous pouvez aussi aller chercher des ressources. Et puis sinon, vous pouvez me poser des questions s’il y a besoin. Mon Twitter : C2prods, vous pouvez me trouver sur Twitter et sinon, vous pouvez me contacter par là si vous avez besoin, il n’y a pas de souci pour aider.

X : Et puis d’ailleurs, tu animes aussi certains meet ups de The Family donc ça peut être aussi l’occasion d’aller te rencontrer directement sur place.

C : Oui, pour ceux qui sont à Paris, vous venez à The Family, à un de nos événements et on vous reçoit avec plaisir.

X : Super ! Bon et bien, super Côme. Merci pour ta disponibilité, pour ton temps et puis pour toutes tes réponses.

C : Et bien, merci à toi. Ça a été un plaisir de faire ce podcast et puis j’espère que ça pourrait être utile.

X : Oui, oui. Et bien ça, je n’en doute pas et puis comme il m’arrive de temps en temps de… enfin, je suis abonné au groupe meet up de TheFamilly, à l’occasion je viendrai te serrer la main.

C : Avec grand plaisir.

X : À bientôt ! Tchao.

C : Merci beaucoup, Xavier.